C’est une bien triste nouvelle qui tombe ce début de semaine pour nos compatriotes belges. Nous apprenons en effet que les machines à sous seront à présent limitées dans les cafés. Il faut dire que cela est déjà le cas depuis déjà de nombreuses années du côté de nos voisins européens comme la France et que cela pendait donc au nez des différents établissements concernés. Nous vous proposons d’y voir plus clair sur ce qui risque de changer beaucoup de chose du côté des joueurs, mais aussi des dirigeants de cafés.
Nous aurions tant aimé, au sein de la rédaction de Roulette.be, vous parler encore de gros gagnants de jackpots sur des casinos ou des jeux de machines à sous en ligne comme ces deux derniers jours, mais la nouvelle d’aujourd’hui est bien moins optimiste pour l’univers du jeu, bien que cela ne soit qu’une simple réforme qui bouleversera certes l’univers du jeu en Belgique, mais qui ne sera pas pour autant fatale.
Les machines à sous dans les cafés
Il faut savoir que les machines à sous dans les cafés ne sont nullement contrôlées depuis quelques années déjà, à l’inverse de pays voisins comme la France où elles sont carrément interdites. Mais c’est justement ce manque de législation et de contrôle qui a enclenché en fait une prolifération des jeux dans ces établissements. Une occasion donc pour le gouvernement fédéral de les interdire aujourd’hui, avant de tout simplement les ré-autoriser…mais sous certaines nouvelles conditions.
Vous l’aurez compris : de gros changements sont en cours dans l’univers du jeu en Belgique et nous allons tenter d’y voir plus clair ensemble. L’univers des jeux en Belgique va donc subir quelques bouleversements à partir de janvier prochain. Des changements qui touchent principalement leur utilisation, comme vous allez pouvoir le découvrir.
Un nouveau projet de loi approuvé
Nous apprenons donc depuis cette semaine que le Conseil des ministres a approuvé récemment un projet de loi. Ce dernier vise en fait à réduire les jeux de hasard dans les établissements Horeca. Pour ceux qui ne connaissent pas, Horeca, parfois écrit HORECA ou HoReCa, est un acronyme désignant le secteur d’activités de l’Hôtellerie, de la Restauration et des Cafés. Il faut savoir à cette occasion qu’en anglais, il a le même sens et se comprend comme acronyme de Hotels, Restaurants and Catering.
Ce projet est le vecteur d’un objectif bien défini qui consiste surtout à classer les « machines 3.3 », à savoir donc des équipements de jeux automatiques. Pour la petite anecdote, il faut savoir que ces machines dites 3.3 le sont en fait par référence à l’article 3.3 de la loi du 7 mai 1999 sur les jeux de hasard.
Les jeux dans les cafés
Mais revenons au sujet principal de notre article. Auparavant, la loi autorisait uniquement les parties de cartes entre amis, à condition que celles-ci soient dotées d’enjeux non lucratifs. Mais au fil du temps, on a pu se rendre compte que cette offre de jeu s’est progressivement et rapidement développée pour donner ensuite aux opérateurs et cafetiers l’occasion de proposer bien d’autres produits.
Au final, on constate alors que le secteur comptait au moins 6 000 machines actives. Des appareils qui rapportaient alors en moyenne un chiffre annuel de quelque 70 millions d’euros. Rien d’étonnant du coup de voir ensuite de nombreux établissements multiplier le nombre de machines disponibles au sein de leur établissement de restauration. Pire encore, certains dépassaient même la demi-mesure en mettant à disposition de leurs clients venus manger ou boire un verre, un parc de plus de 20 machines à sous du genre dans leur café. À se demander parfois si on entrait dans un café ou plutôt dans un casino doté d’une véritable salle de jeux.
Un changement radical en Belgique
C’est une des principales raisons pour laquelle le gouvernement s’est penché sur la question. Et la réponse à la lutte contre la prolifération de ces machines dans des lieux pas adaptés est donc ce projet de loi qui touche cette partie du marché qui sera à présent soumise à un contrôle strict. La solution trouvée est donc ici d’en limiter leur nombre.
Le ministre de la Justice, Koen Geens, ne se cache pas vouloir prendre en main la responsabilité de cette réforme et annonce officiellement que de nouvelles dispositions ont été prises. Elles sont en fait d’interdire les publicités des jeux de hasard au cours d’une retransmission directe des compétitions sportives.
De plus, ce projet impose à chaque exploitant de posséder obligatoirement une licence délivrée par la Commission des jeux de hasard (CJH). Autre méthode de contrôle : il sera impératif à la commune dans laquelle est installé le café, de donner son approbation quant à l’exploitation des machines sur son territoire. Il s’agit donc d’une procédure qui impose à chaque appareil de devoir respecter des normes bien précises auprès du régulateur concerné. C’est donc ici un système qui permet de déceler l’âge des joueurs et surtout de protéger essentiellement les enfants et les mineurs.
Une régulation du secteur
Il est évident que de nombreuses autres modifications sont ratifiées par le gouvernement fédéral dans le cadre régulateur de ce secteur. On retrouve par exemple parmi ces mesures une bien plus grande implication de chaque commune dans la procédure d’autorisation d’agences de paris. Tout comme les points importants qui gravitent autour de l’interdiction formelle de toutes les publicités touchant les jeux de hasard et les paris sportifs au cours d’une rencontre sportive.
Le cabinet du ministre de tutelle (Justice) Koen Geens ira même jusqu’à confirmer au travers d’un communiqué de presse officiel qu’aucune campagne publicitaire provenant de fournisseurs de jeux en ligne ne sera diffusée avant 20h. Les patrons de café n’ont donc plus que quelques mois pour se préparer à ces bouleversements, car selon les informations recueillies, ce texte n’entrera en vigueur qu’à l’été 2019. C’est donc une affaire à suivre pour laquelle nous ne manquerons pas de vous faire part de l’évolution ces prochains mois sur notre blog…