Il est temps de vous faire les échos d’une nouvelle étude qui a montré que les dépenses deviennent de plus en plus importantes chez les Australiens lorsqu’il s’agit de jeux d’argent. Ce qui n’est pas étonnant lorsqu’on sait qu’on estime à près de 7 millions le nombre d’Australiens qui sont considérés comme des joueurs réguliers. Ce qui prouve encore à ce jour que l’Australie reste l’un des pays au monde où les jeux d’argent sont le plus populaire et qu’il est particulièrement apprécié parmi les 25 millions de personnes et potentiels joueurs qui habitent le continent et qui voit beaucoup d’entre eux apprécier fortement les jeux d’argent. Et ce sont les loteries que l’on retrouve en première place des jeux les plus appréciés, suivies de très près par les jeux à gratter et les machines à sous que l’on appelle les pokies et sur lesquelles nous reviendrons un peu plus bas de notre article.
L’Australie, le pays des gamblers
Si on se base sur le rapport établi par l’Australian Gambling Research Center (AGRC), on peut constater qu’il estime que 6.8 millions de personnes s’adonnant régulièrement à des jeux d’argent et ce, quel que soit le niveau social. En effet, parmi ces nombreux joueurs, on retrouve une grande quantité de personnes qui jouent, mais qui disposent d’un budget alloué aux jeux plutôt variables, selon les portefeuilles. Mais ce rapport détaille également que la part allouée aux jeux peut représenter 10 % pour les revenus modestes, alors qu’elle avoisine 1 % pour les ménages les plus aisés. Un écart qui n’est pas si surprenant. Le Docteur Jennifer Baxter, responsable à l’AGCR déclarera même à ce sujet : « Les joueurs réguliers sont souvent des hommes, âgés de 50 et plus, qui ont 10 ans ou moins d’étude scolaire ou qui disposent d’au moins un diplôme ou certificat. Les joueurs réguliers sont également souvent des retraités, ceux qui vivent seuls avec une seule personne et qui sont en général en dehors des grosses villes. ».
8.6$ millions aux jeux
Le rapport indique également que ces joueurs plutôt réguliers ont dépensé pas moins de 8.6$ millions aux jeux sur l’année 2015, et qu’ils l’ont fait essentiellement en jouant aux loteries, aux courses et sur les pokies, se fixant à peu près une moyenne de dépense annuelle avoisinant les 1,300$. Mais il faut bien prendre en compte que des variables entrent en jeux ici et qu’un joueur de poker dépensera par exemple bien plus, aux alentours des 3,600$ qu’un joueur de Pokies. Paradoxalement, on retrouve beaucoup plus d’amateurs de jeux à gratter, mais qui dépensent bien moins en moyenne avec environ 630$.
Toujours dans ce rapport intéressant proposé par l’AGCR, on peut apprendre que 7.9 % des joueurs australiens ont fait l’expérience de problèmes de jeux au moins une fois dans leur vie et que seulement 1 % sont considérés comme des joueurs compulsifs, les classant parmi les joueurs qui ont du mal à contrôler leurs dépenses de jeux. Une aubaine cependant pour les établissements et plateformes de jeux puisqu’ils dépensent bien plus que la moyenne, avec environ 6,200$ par an. Mais cela reste qu’une petite partie de la population en particulier qui pose problème. En ce qui concerne l’ensemble du pays, il a tendance à aimer particulièrement les jeux d’argent et à surtout accorder judicieusement et méthodiquement une part significative de leurs revenus pour cette activité. Jouer oui, mais sans risques.
Les pokies en Australie
Ce jeu est très vite devenu en Australie une industrie créatrice de richesse, mais également d’addiction. Et c’est bien pour cette raison que les machines de jeux en Australie, appelées pokies, constituent l’un des moyens les plus efficaces de générer des taxes pour le gouvernement qui a tout à gagner. On se retrouve avec un jeu qui génère environ 6$ milliards annuellement, et qui sert donc ici de très bon alibi ou d’une bonne excuse pour expliquer qu’il soit donc si difficile pour l’état d’admettre que des problèmes pour ces jeux existent et se développent. C’est un constat : les Australiens sont radicalement amoureux des pokies, un jeu qui génère donc des milliards tous les ans et qui se retrouve présent inévitablement dans chaque recoin d’Australie. Une présence si importante que l’on recense 5 fois plus de machines par habitant dans ce pays qu’aux États-Unis par exemple.
Difficile donc pour le gouvernement d’admettre que cette industrie rapportant des milliards dans ses caisses puisse être aussi néfaste que cela puisse paraître pour une petite partie de la population. Mais cela implique certains mouvements offensifs, avec certains organismes qui veulent aller jusqu’à interdire les pokies, bien qu’ils aient conscience de donner un coup d’épée dans l’eau, ce projet étant utopique, car les intérêts sont beaucoup trop importants pour se soucier d’un « faible » pourcentage de la population, qui est en difficulté à cause de l’addiction que génèrent ces machines.