Si vous suivez un peu l’évolution des jeux vidéo dans le monde et plus particulièrement du côté du secteur professionnel, vous avez dû vous rendre certainement compte qu’il est en plein boom depuis ces dernières années. Encore mieux : on parle même de son intégration aux JO, ce qui met en place des Ligues qui se créent un partout autour du monde, y compris chez nous en Belgique. Nous nous souvenons tous, si nous sommes nés avant les années 90, de cette époque où nous étions passionnés par les premiers jeux vidéo et pendant laquelle nous projetions à vouloir être payé pour jouer aux jeux vidéo. Nous jetions tous cette sentence à nos parents ou à un entourage qui voyait cette ambition avec un regard amusé, projetant son panel de sourires narquois ou de regards jetés au plafond dans un dédain des plus absolus.
Le jeu vidéo a évolué
Nous sommes en 2018 et on peut facilement dire à présent que la donne a terriblement évoluée et changée. De nos jours, on peut assurément dire qu’un joueur professionnel de jeu vidéo, ça existe vraiment…et ce n’est pas près de disparaître…
En effet, plus connus sous le nom d’eSport (ou e-Sport), on a affaire ici à une discipline qui est en fait en pleine explosion depuis quelques années. On se retrouve face à une audience massive et plutôt impressionnante de centaines de millions de personnes, qui restent essentiellement présentes sur les Interwebs. C’est un sport à part entière qui demande des entraînements exigeants et qui fait entrer des sponsors, des agents et brasse des salaires faramineux. Cet univers est doté de compétitions et même de toute une économie qui gravite autour de lui ; au point de voir le terme eSport entrer dans le dictionnaire Larousse de l’édition 2018.
Un spécialiste de l’eSport nous explique
Nous pouvons retrouver de nombreux témoignages sur le net de joueurs professionnels. Nous avons par exemple retenu celui d’un spécialiste et journaliste de 28 ans sur la question. Philippe Rodier, qui traîne derrière lui déjà une carrière de près de 10 ans dans l’eSport et qu ise trouve être un ex-champion de France par équipes de Counter Strike. Il explique sur le web : « L’eSport est une passion virtuelle, qui ressemble énormément au sport dans ses mécaniques. L’eSport n’est pas né hier. Il y a 15-20 ans, le terme eSport n’existait pas, mais le principe, le fait de jouer en LAN, était déjà là.
Transporter 5 écrans CRT de 10 kilos dans la 206 pour faire des compétitions, j’ai fait ! Ce qui a changé, outre la technologie et les jeux, c’est sans doute l’essor du web participatif, du streaming, qui a accru l’audience et la communauté. La sortie du titre League of Legends, fin 2009, a également énormément contribué à l’essor du mouvement. Par ses graphismes, son accessibilité, sa popularité. On est passé, en quelques années, des gymnases ou des MJC de quartiers, aux stades de 40.000 personnes complètement sold-out. Jusqu’à envisager l’arrivée de l’eSport dans les Jeux Olympiques à part entière… ».
La Belgique se lance dans l’eSport
Nous allons tenter de rentrer dans le vif du sujet au travers d’une courte immersion chez les premiers ePlayers belge de notre championnat de foot qui nous permet de constater que la Belgique se met enfin à la page. Elle organise en effet le tout premier tournoi majeur d’e-Sport, qu’en déplaise aux nombreux détracteurs qui tentent d’exister au travers de leurs critiques à ce sujet. L’e-Sport va véritablement s’installer en Belgique et personne ne pourra rien y changer. C’est du côté du spécialiste du divertissement et des casinos Circus qu’il faut alors se tourner aujourd’hui pour retrouver l’organisateur de cet énorme tournoi de longue haleine qui a déjà commencé depuis mi-mars. Si elle reste particulièrement en retard par rapport à ses voisins, la Belgique développe enfin cette activité très lucrative et commence donc à profiter pleinement du sport électronique, qui se développe donc petit à petit sur le territoire, et plus particulièrement grâce à l’instauration de l’ePro League de Football, en parallèle de notre championnat classique. Nous avons certes encore du retard à rattraper, surtout si nous nous comparons à nos voisins français, pour ne citer qu’eux, qui organisent des dizaines de tournois chaque année comme le fameux et très récent Lyon e-Sport.
Circus innove avec le 1er tournois Belge
La nouvelle de ce lancement sur le marché de notre pays est donc une très belle chose pour notre Belgique qui ne connait pas vraiment encore ce genre de compétition, du moins à grande échelle. Mais plus vraiment pour longtemps puisque, comme nous vous l’indiquions juste au-dessus, le spécialiste du divertissement et des casinos Circus va organiser le premier vrai grand tournoi de sport électronique. Nommé le « Circus e-Sport Tour », nous assistons ici à un tournoi de longue haleine s’étalant sur plusieurs mois, en cours actuellement et prévu de se terminer en 2019. Une vraie compétition idéale pour déterminer enfin qui est le meilleur joueur en Belgique.
Ce tournoi est un tournoi 100% belge, qui se déroule donc un peu partout dans le pays, mais qui oppose des joueurs de différentes nationalités. Du côté de la participation, les gamers ont le choix entre 4 grands jeux vidéo : League of Legends, Hearthstone, Overwatch et Counter Strike : GO.
Le Circus e-Sport Tour
Du côté de l’organisation et surtout, histoire de rendre les sessions plus pratiques, le tournoi se déroule dans six grandes villes belges : Bruxelles, Anvers, Gand, Charleroi, Liège et Namur. Les premières manches qualificatives ont pour le coup eu lieu lors de la convention Made In Asia au Palais 5 de Bruxelles entre le 16 et le 18 mars 2018. Pour participer à cette première manche, rien de bien compliqué puisqu’il suffisait de participer à des pré-qualifs’ qui ont lieu en ligne tous les mercredis soir. Les 3 meilleures équipes de 5 joueurs ont eu ensuite la chance d’aller se mesurer aux meilleures équipes du pays à la Made In Asia et les gagnants de ce tournoi à Bruxelles se sont ensuite partagé la coquette et jolie somme de 1.000 euros. Sans compter qu’ils ont remporté évidemment une place pour la grande finale qui aura lieu fin 2018 et début 2019 à Namur.
Le déroulement de cette compétition est plutôt simple et clair puisqu’il y aura en fait 6 étapes qualificatives pour chaque jeu, à chaque fois dans une ville différente. À la fin de chacune de ces étapes, une équipe sera qualifiée alors pour la grande finale qui vaudra son pesant d’or. En effet, les grands et heureux gagnants remporteront un contrat de sponsoring d’une valeur de 3.000 euros. Un lot qui n’est pas négligeable pour une discipline qui souffre encore de financement et où il est donc souvent difficile de gagner sa vie, si on ne fait pas partie d’une structure professionnelle comme Millenium, considérée comme étant la plus grosse équipe eSport française, ou comme LouvardGame et le Sporting Club de Charleroi, deux structures belges et donc deux de nos fiertés nationales.