L’affaire commence à faire parler d’elle dans le milieu des casinos. Elle relate des faits plutôt inhabituels puisque le casino d’Enghien-les-Bains a été victime d’escrocs qui s’étaient tout simplement enrichis en piratant les roulettes. Une fine équipe de malfrats avait effectivement trouvé un moyen de tricher à la roulette, en jouant sur un modèle de roulette électronique dans plusieurs casinos, dont celui d’Enghien-les-Bains qui se trouve chez nos voisins français, dans le Val-d’Oise. Ce ne sont pas moins de 13 escrocs présumés et mouillés dans cette combine qui ont été arrêtés ces dernières semaines.
Escroquerie à la roulette
Les casinos pensaient réellement et peut-être naïvement, en avoir fini avec la triche lorsqu’ils ont opté en majorité pour remplacer croupiers et jetons par des roulettes électroniques et des tapis digitaux. Mais ils ont de ce fait un peu oublié que si l’homme reste vulnérable, la machine n’en reste pas moins également aussi faillible. Et puisque nous parlons de faille, il est donc opportun de vous raconter cette histoire très récente d’un gang de joueurs qui avait trouvé une astuce pour dérégler le mécanisme de la roulette, pourtant si bien huilé de la machine, depuis plusieurs mois. Une manière de tromper les casinos et de se faire plein d’argent au passage.
Mardi 5 décembre 2017, pas moins de 13 tricheurs présumés, dont une femme, ont été placés rapidement en garde à vue. Enfermés dans les locaux de la police des jeux de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), ils ont été ensuite déférés le jeudi 7 au matin devant le parquet de Pontoise, dans le Val-d’Oise. Chef d’inculpation : escroquerie en bande organisée. Il est intéressant de relever qu’une enquête préliminaire avait déjà été ouverte au printemps dernier par le parquet et avait donc reporté une quinzaine de casinos en France, dont celui d’Enghien-les-Bains qui reste le plus lucratif d’entre eux, qui ont été victimes de piratages. S’en est suivi l’établissement d’une liste d’escrocs présumés suite à l’enquête, tous âgés entre 20 et 35 ans et issus de plusieurs cités d’Ile-de-France. Les enquêteurs sont ensuite arrivés, à partir de probabilités mathématiques, à reconstituer alors un préjudice des casinotiers se situant autour de 700 000 €.
La Roulette Anglaise Electronique RAE
On peut assurément dire que la roulette anglaise électronique, que l’on appelle également la RAE, remporte un franc succès depuis son introduction dans les casinos du monde entier en 2013 et 2014. Censée séduire de nouveaux joueurs, elle a misé dans le mille en convainquant le public le plus jeune, qui reste plutôt adepte de tout ce qui ressemble à des tablettes numériques et des jeux électroniques. Mais avant de vous parler de l’escroquerie, il est important de vous expliquer ce qu’est réellement une RAE.
La Roulette Anglaise Electronique prend donc la forme d’une roulette automatique, fermée et protégée sous cloche et entourée de six à vingt et un sièges, selon le modèle de la machine. On retrouve alors un écran digital placé devant chaque siège. Cet écran tactile permet alors au joueur d’effectuer les mises, mais également de suivre en direct le lancement de la bille, les résultats de la roulette et leur historique.
Le progrès au service du banditisme ?
Rentrons à présent dans le vif du sujet : la triche. Les escrocs avaient en fait tout simplement trouvé une faille sur les roulettes de la marque Novomatic. Il s’agissait ici d’une faille qui avait été très certainement révélée par un technicien de la firme, si on en croit alors une source proche du dossier. La procédure était simple et discrète. Ils actionnaient une manette réservée à la maintenance et située en dessous de la table. Une action furtive qui leur permettait d’éteindre la roulette, mais également d’annuler par la même occasion les mises. Il ne restait plus alors à la bande qu’à s’installer à la même table et à attendre le résultat du lancement de la bille. Toute l’astuce résidait alors ensuite dans le fait qu’en cas de perte, la machine était systématiquement « tiltée ».
Une enquête de 6 mois
C’est le casino d’Enghien, pourvu de quatre roulettes anglaises électroniques, soit 67 postes, qui a découvert en premier la supercherie, en mai dernier. Et c’est justement dans cet établissement que les escrocs avaient établi leur principal terrain de jeu. Il aura fallu deux mois de triche intensive de la part de la petite bande pour se faire griller, la direction remarquant particulièrement que les gains encaissés ne correspondaient pas à la redistribution habituelle de la machine. Un repérage d’un des hommes sur les vidéosurveillances, la main cachée par un sac à dos et enclenchant la fameuse manette, leur suffira à immédiatement porter plainte. Le directeur général du casino d’Enghien constate alors : « Nos moyens de surveillance ont montré leur efficacité.
Dans les casinos, les tricheurs finissent toujours par se faire prendre. Tout est filmé, enregistré, et les joueurs montrent leur carte d’identité à l’entrée. ». Mais il aura cependant fallu six longs mois aux enquêteurs de la police des jeux pour démanteler le gang. La bande écumait alors toute la France, en s’attelant toujours à la même marque de roulettes, alors qu’un message d’alerte avait été judicieusement transmis à tous les établissements concernés. Ce qui fut payant puisque l’un d’entre eux a ensuite tout simplement donné l’alerte, permettant à la police d’interpeller au final 13 joueurs, à leurs domiciles.
Qui a dit que le chiffre 13 portait toujours bonheur ? En attendant, nous vous conseillons de vous entraîner sur les roulettes virtuelles que vous pourrez retrouver sur tous les bons casinos en ligne comme Casino777.be.