150 000€ de gagnés au jeu de grattage Mission Patrimoine

Nous allons vous raconter la jolie petite histoire, qui se déroule dans la Manche, du côté de nos chers voisins français, de cette chanceuse joueuse qui empoche 150 000 euros au jeu de grattage « Mission Patrimoine ». Mais nous vous parlerons également de cette étrange histoire, toujours autour de ce jeu, de ce buraliste de Valence-sur-Baïse qui boycotte déjà l’opération et refuse donc de vendre les tickets de ce jeu organisé officiellement pour la rénovation et la réhabilitation des monuments français en péril.

Nous sommes le jeudi 6 septembre 2018, et une cliente commence plutôt bien sa rentrée. Elle a en effet remporté une somme de €150 000 au tout nouveau jeu de grattage qui remporte un franc succès dans l’hexagone : « Mission Patrimoine », orchestré et parrainé par Stéphane Bern. Elle signe en fait ici le premier des quatre lots de ce montant enregistré depuis le lancement de l’opération. On sait par exemple que le ticket a été retiré au bar-tabac Le Havre à Saint-Hilaire-du-Harcouët, qui se situe donc dans le sud de la Manche.

Une belle cagnotte pour la rentrée

Nathalie Alleaume, la gérante de l’établissement, nous confie alors que c’est une maman d’une cinquantaine d’années, habitant dans le secteur, qui a décroché ce fabuleux gain de €150 000.
Ce jeu est très récent et a en effet été lancé le lundi 3 septembre dernier. Tout nouveau, ce jeu n’attirait pas encore grand monde si l’on en juge les affirmations des buralistes de la commune. Jusqu’à ce que cette veinarde rafle une telle somme et fasse donc par la même occasion une assez belle publicité au ticket de grattage. La responsable de l’établissement explique alors dans les médias que cette habituée des lieux s’est alors présentée en pleurs, sous l’effet de l’émotion, car elle n’arrivait toujours pas à y croire. Une très belle nouvelle pour cette femme qui devra donc très prochainement se rendre au centre de paiement de Rennes pour retirer ce merveilleux gain. Une occasion pour le buraliste d’également lui remettre un chèque à cette occasion. C’est une situation qui lui permet entre autres de profiter d’un excellent coup de pub pour son commerce et il n’attendra pas bien longtemps avant d’afficher en grand la bonne nouvelle de ce gagnant sur la devanture de l’établissement. C’est une assez belle somme qui surpasse largement les 20 000 € raflés par un autre client chanceux qui s’était attaqué cette fois à un Solitaire.

Un gain bénéfique à tous

Il est vrai qu’il est intéressant de relever que, d’une manière générale, ce gain de 150 000 euros permet de booster le jeu sur tout le territoire. Nathalie Alleaume le confirme de son côté en expliquant par exemple que l’effet est déjà immédiat, et que les consommateurs se sont donc rapidement rués à son comptoir pour acheter leur ticket et postuler au rêve. Un succès tel que cela conduira à une rupture de stock. Mais le virus s’est aussi propagé du côté du voisinage et ce sera alors le même constat au comptoir du Khédive à Saint-Hilaire. On apprend par exemple que la gérante, Christelle Lebigot, a dû solliciter une livraison spéciale de 20 à 25 tickets supplémentaires pour combler la demande exponentielle. On sait donc qu’une dizaine de sésames cartonnés ont été livrés début septembre dans ce bar-tabac.

Un petit bémol

Il existe cependant un inconvénient dans cette histoire. En effet, les joueurs estiment que la somme dédiée à la fondation du patrimoine demeure cependant bien trop faible par rapport au coût plutôt élevé du ticket chez les buralistes. Il faut dire qu’ils n’ont pas forcément tort puisque sur les 15 €, 1,52 € seulement sont reversés à la rénovation des monuments en péril. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle certains buralistes, comme vous allez pouvoir le constater dans la seconde partie de notre article, refusent de vendre ces tickets.

Ce sentiment est vraiment partagé depuis le début du mois par la plupart des buralistes, dont certains n’hésitent pas à boycotter le jeu et à le faire savoir ouvertement. D’ailleurs, des détaillants et commerçants ne cachent pas leur colère. Ils estiment en effet que l’opération cache une réalité autre que cette sauvegarde louable du patrimoine. On sait cependant que la fondation a déjà sélectionné 270 dossiers. Parmi eux, on retrouve 18 sites emblématiques qui seront donc financés par les revenus obtenus par ce loto et le jeu de grattage. En ce qui concerne la Manche, c’est le château de Carneville qui a donc été retenu et qui profitera de ces reversements.

Mission Patrimoine ne fait pas l’unanimité

Dans le Gers, un buraliste refuse de vendre les tickets du jeu « Mission Patrimoine ». Une occasion pour roulette.be de revenir sur ce phénomène qui fait un peu d’ombre au jeu de loterie.

Dans la continuité de notre sujet de ce début de semaine, on apprend en effet qu’un buraliste de Valence-sur-Baïse boycotte déjà l’opération « Mission Patrimoine ». Ce jeu, parrainé par l’animateur Stéphane Bern, ne remporte donc pas vraiment un grand succès auprès de ce buraliste qui ne désire donc pas participer à ce jeu de grattage.

De nombreux buralistes font entendre leur voix en boycottant l’opération et Jean-Marie Bap, un buraliste à Valence-sur-Baïse dans le Gers, a quant à lui décidé ouvertement de ne pas commercialiser ces tickets du jeu en question. Il est même membre très actif et remonté des « Buralistes en colère ». Il expliquera par exemple dans le journal local, La Dépêche du Midi, son mécontentement vis-à-vis de la Française des jeux et de l’État, valorisant sur les réseaux sociaux son slogan percutant :« l’État met en péril votre patrimoine avec le paquet de cigarettes à 10 euros, ne soyez pas des moutons. ».

Jean-Marie Bap pense par exemple que le coût du ticket reste à ce jour trop onéreux, surtout lorsque l’on sait que les billets coûtent 15 €, dont 1,50 €, seulement pour le patrimoine, 0,78 € pour le buraliste et 0,86 € pour la FDJ. À vous de deviner où va le reste de l’argent…Tous ces buralistes ne sont pas du tout convaincus de l’efficacité de ce projet, sachant que selon eux, ce revenu est trop bas compte tenu des enjeux.