Edward Oakley Thorp est né le 14 août 1932 à Chicago et se trouve être un probabiliste américain vraiment réputé dans de nombreux domaines et plus particulièrement dans le comptage de cartes. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet et a même reçu son doctorat à l’Université de Californie à Los Angeles en 1958. Il a ensuite travaillé au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de 1959 à 1961 puis s’est converti dans l’éducation en devenant professeur de mathématiques de 1965 à 1977, puis de mathématiques et finances de 1977 à 1982, à l’Université de Californie à Irvine.
Thorp est actuellement, et depuis 1989, le président d’Edward O. Thorp & Associates. Il s’agit ici d’une société spécialisée dans l’investissement boursier, basée à Newport Beach en Californie. Mais si nous vous parlons de ce personnage sur notre portail, c’est tout simplement parce qu’il est un grand nom dans le milieu du jeu, plus particulièrement dans le blackjack et qu’il est l’auteur de nombreux ouvrages sur les jeux de casinos.
Les ouvrages sur les jeux d’Edward O, Thorp
Edward Thorp est particulièrement connu pour être l’auteur du livre « Beat the Dealer » que vous pouvez traduire par « Battre le croupier ». Publié en 1962, il sort ici le premier livre qui prouve mathématiquement que l’on peut gagner au Blackjack, et ce uniquement en comptant les cartes. En sortant cette sorte de guide, il ne publie pas seulement une technique pour gagner au Blackjack…mais il rend plutôt public un procédé mathématique qui a fait ses preuves et qui lui a même valu le titre d’inventeur du « comptage de cartes ».
Il est important de relever que toutes les nouvelles techniques de comptage de cartes que vous pourrez trouver sur internet ou dans d’autres livres à ce sujet, se basent toujours sur ce procédé mathématique de Thorp. Il est amusant également de soulever le point que sa technique de comptage de cartes a entrainé en fin de compte la modification des règles du blackjack. Mais il ne s’est pas arrêté qu’à ce jeu de cartes, se penchant entre autres également sur le backgammon, pour lequel il a inventé une méthode servant à juger certaines fins de parties. Enfin, sachez qu’Edward Thorp est également considéré comme un des créateurs du premier ordinateur portable, qu’il a développé avec Claude Shannon dans les années 1960.
Edward O. Thorp et le blackjack
Si vous comptez les cartes et que vous vous retrouvez à une table de blackjack, en train d’ajouter ou de soustraire ce que vous comptez dans un jeu de cartes et, espérons-le, gagnez un peu d’argent grâce à ce processus, prenez un moment spirituel pour remercier Edward O. Thorp. Ce professeur de mathématiques universitaire, devenu génie de la bourse, est réellement à l’origine de ce procédé. C’est lui qui a inventé le comptage de cartes et qui a écrit son livre à succès appelé « Beat The Dealer », lui permettant d’être considéré comme le père du jeu d’avantage moderne. Relevant tous les challenges les plus fous, il envisageait déjà, 4 ans avant la publication de ce livre, des façons de battre la roulette.
Il sortira également un nouveau livre, « Un homme pour tous les marchés », en 1958, autour d’une aventure vécue par sa femme et lui dans l’univers du jeu de cartes, alors qu’ils décident de passer leurs vacances de Noël à Las Vegas, en jouant un peu de blackjack, un jeu qui était réputé à l’époque pour ne laisser aucune chance au joueur de de gagner de l’argent à long terme. Enchevêtré dans le monde des jeux et des mathématiques, Thorp avait été mis au courant d’une approche pour jouer au blackjack ; qui devint alors plus tard la « stratégie de base ». Elle puise son origine dans une théorie proposée par quatre hommes des forces armées américaines et réduira alors les chances de gain du casino à 62 %.
Une carte pour vaincre les cartes
Thorp s’est un jour assis avec une bankroll de 10 $ et sa carte faite maison, qui lui a dit quoi faire avec toutes les mains possibles contre chaque carte up du croupier. Il lui restait 8,50 $ avant de quitter la partie. Il devenait alors optimiste quant à la conquête du jeu, en apprenant par lui-même comment maîtriser sa propre manière de jouer, ignorant les concessionnaires et les autres joueurs qui se sont moqués de lui pour avoir consulté sa carte et avoir fait des tests de leurs côtés. Il écrira dans son livre, à ce sujet : « L’atmosphère d’ignorance et de superstition entourant la table de blackjack ce soir-là m’avait convaincu que même les bons joueurs ne comprenaient pas les mathématiques sous-jacentes au jeu. Je suis rentré chez moi avec l’intention de trouver un moyen de gagner ».
Le comptage de cartes par Edward O. Thorp
Nous sommes alors à Las Vegas, en 1958, et Thorp se penche sur la question du comptage, profitant des ouvrages mis à sa disposition dans la bibliothèque de l’UCLA, où il travaillait dans le département de mathématiques. Thorp travaille alors sans relâche sur des chiffres et a conclu que le jeu de blackjack change en fonction des cartes qui restent à distribuer. En 1959, après avoir appris à programmer sur l’ordinateur central de l’école, il créera alors un système de suivi des cartes déjà distribuées, pariant plus haut quand les cartes restantes présentaient des avantages pour les joueurs, pariant autrement moins et s’écartant de la stratégie de base quand les maths estimaient qu’un mouvement plus approprié serait correct. En bref, il est arrivé à mettre en place un système que les compteurs de cartes utilisent encore aujourd’hui.
La mise en pratique au blackjack
En 1961, après que Thorp soit devenu public avec ses découvertes, il fit équipe avec deux hommes d’affaires new-yorkais désireux de soutenir un essai à Reno dans le Nevada. Ils ont alors totalisé 10 000 $ (soit ~80 000 $ à notre époque). Thorp passait alors de 50 $ à 500 $ en très peu de temps, mais se fit remarquer des propriétaires de casinos qui n’appréciaient pas vraiment ses parties gagnantes et essayaient alors de changer les règles aussi souvent que nécessaire pour empêcher le mathématicien de gagner constamment. On a donc ici la preuve que le système de Thorp a vraiment fonctionné.