Au mois de mai, nous vous avions préparé un dossier complet pour vous expliquer qu’une nouvelle loi venait de tomber pour favoriser la légalisation des paris sportifs partout en Amérique. Nous vous expliquions alors à l’époque que la Cour suprême avait, à Washington, abolie le lundi 14 mai 2018 une loi interdisant les paris sportifs dans 46 des 50 États américains. Une décision qui s’annonçait déjà à l’époque comme probablement profitable à beaucoup de firmes. Un projet qui promettait d’ouvrir un marché estimé à des dizaines de milliards de dollars. Il est donc temps, 3 mois après, de faire le bilan ce cette légalisation des paris sportifs sur le marché américain qui attire comme prévu de très nombreux acteurs internationaux.
Une grande décision de la Cour Suprême
C’est la ruée vers l’or depuis la décision de la Cour Suprême du mois de mai. On retrouve donc des paris sportifs qui s’ouvrent à la concurrence dans tous les États américains sans exception. Ce qui devait arriver et qui était inévitable a bien eu effet puisque les principaux investisseurs se ruent à présent sur le territoire, histoire de profiter également d’une part du gâteau et de booster considérablement leurs offres. C’est une ouverture assez nouvelle et récente qui est donc progressive sur le secteur, mais qui agite déjà beaucoup de monde depuis la réforme de cette loi que les opérateurs de jeux attendaient depuis de nombreuses années. C’est chose faite à présent et la Cour Suprême a donc autorisé l’exploitation des paris sportifs aux États-Unis.
Le New Jersey à l’origine du changement
Cette abolition et réforme fait suite à une affaire entre le New Jersey et les autorités fédérales. Un dossier qui a duré environ 10 ans, et qui s’est donc conclu avec cette nouvelle réglementation qui permet de légaliser le secteur.
Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps après cette décision et surtout la publication du décret, pour voir plusieurs casinos de cet État se lancer rapidement dans l’aventure. Dans la longue liste, on retrouve la cité balnéaire d’Atlantic City. Mais on y retrouve aussi des exploitants du jeu en ligne comme DraftKings ou encore FanDuel et des casinos virtuels ou encore quelques opérateurs britanniques.
C’était incontournable et la majorité des compagnies spécialisées dans le domaine se sont donc ruées sur ce marché prometteur et surtout plein de potentiel. Si prometteur que des entreprises que l’on n’attendait pas vraiment sur ce secteur, telles que la chaîne de restauration rapide Buffalo Wild Wings ou encore le groupe de télévision CBS, s’y sont très vite intéressées de très près.
Un marché juteux
Si on en croit les déclarations de l’American Gaming Association, le montant en jeu est faramineux puisqu’il frise les 150 milliards de dollars. C’est bien évidemment ici une somme colossale, qui suscite sans surprise l’engouement des différents opérateurs nationaux et internationaux. Ce n’est donc pas pour rien que d’autres États suivent le mouvement. On retrouve par exemple le Delaware, qui compte bien élargir pour le coup son dispositif ainsi que le Mississippi qui a quant à lui légalisé la pratique, mais uniquement dans les établissements en dur et non sur internet. Il y a fort à parier que dans quelques semaines, nous apprendrons que New York, la Pennsylvanie, le Connecticut ou le Massachusetts souhaiteront s’ajouter à cette grande liste.
Une expansion rapide s’avère nécessaire
Prenant exemple sur les casinos des années 1990, John Brennan qui est analyste du secteur pour DGS Media et USBets explique qu’une expansion rapide s’avère nécessaire, car il ne faut pas négliger le fait que les recettes ne proviennent pas seulement des jeux et des taxes. Il faut prendre en compte qu’elles résultent également de l’impact touristique.
C’est bien pour cette raison que les hôtels-casinos ont bien l’intention de profiter de cette officialisation. Ils ont pour objectif d’augmenter le taux de fréquentation et de surtout séduire de nouveaux visiteurs. Il faut savoir que les plus actifs d’entre eux se trouvent essentiellement dans le nord-est du pays, alors que les États de l’Ouest et du Sud demeurent plus réticents de par leur esprit beaucoup plus conservateur.
Un marché progressif
Mais s’il est encore bien tôt pour faire le bilan au sujet de cette nouvelle loi, il faut savoir qu’au final le marché ne va pas décoller immédiatement. Il faudra bien évidemment attendre que des précautions soient mises en place sur ce secteur où les activités illégales représenteraient au moins 95 %. Il s’agit donc d’un assez grand défi que d’orienter les parieurs vers une offre conforme à la législation en vigueur et donc totalement légale.
C’est un projet qui n’est pas une action évidente étant donné le nombre impressionnant de bookmakers illégaux qui se sont implantés aux États-Unis depuis des décennies. Des structures qui, en plus, gèrent des sites internet opérant à l’étranger. Mais cela n’empêche pas certains acteurs internationaux de commencer progressivement à appliquer leur formule. Mais nous vous parlerons certainement de cela dans les tribunes de Roulette.be dans les prochains mois.